ONF x TIFF
Un moment à saisir. À toi de raconter.
Cinq cinéastes. Cinq courts films. Produits, financés et distribués par l’ONF. Présentés en première au TIFF 2026.
{RE}DEFINI offre une occasion privilégiée d’orienter la conversation nationale. D’explorer ce que signifie être Canadienne, Canadien ou Autochtone aujourd’hui, à partir des points de vue et des expériences vécues des gens de tous les coins du pays.
Nous recherchions des conteurs et conteuses capables d’écouter attentivement le moment présent, de remettre en question les idées reçues et de proposer de nouvelles façons de voir qui nous sommes et qui nous devenons. L’objectif :
- 5 courts films
- Réalisés par des cinéastes de 30 ans et moins
- Qui explorent des approches, des formes et des formats documentaires innovants
- Créés pour célébrer 50 ans de cinéma canadien au TIFF
- Réalisés en moins d’un an, de l’idée de départ à la première mondiale
Nous sommes ravis de vous présenter les cinéastes et les histoires qui ont répondu à l’appel :
Scénariste, cinéaste et artiste de Toronto, Prajj se plaît à créer des œuvres qui ajoutent à l’audace du récit une dimension expérimentale et une texture artisanale. Le TIFF Next Wave, le Festival international du film Reel Asian, le festival Youth Shorts de Toronto et d’autres encore ont présenté ses films. Parallèlement à la réalisation cinématographique, Prajj crée des installations, de l’art vidéo et des zines : sa démarche résolument ludique brouille les genres et renouvelle les formes.
Butter Chicken to Go accompagne des livreurs sud-asiatiques durant l’heure de pointe du souper, au plus fort de l’hiver torontois. Tourné alors que l’hostilité à l’égard des communautés d’origine indienne au Canada était en hausse, le film examine ce qu’on ressent lorsque notre présence est à la fois essentielle et contestée.
Les histoires que raconte la scénariste et réalisatrice Sylvia Mok sont audacieuses, sincères, ambitieuses, et franchement amusantes. Originaire d’Halifax, mais maintenant installée à Toronto, la cinéaste réalise des films qui laissent la parole aux gens de l’ombre et présentent des points de vue qu’on entend peu. Tout cela en imprégnant chaque histoire d’une dose d’humour.
Restaurant Kids propose le portrait d’une petite communauté tricotée serrée de propriétaires de restaurants chinois à Halifax, et d’enfants de la deuxième génération qui ont grandi bien davantage au restaurant qu’à la maison.
Issue du territoire du Traité no 6 en Alberta, l’artiste, photographe et cinéaste crie bispirituelle Tyra Delver tisse des récits aux images évocatrices à partir de son expérience vécue. Son œuvre, portée par l’imaginaire et une vérité personnelle, présente un aperçu intimiste du paysage onirique d’une jeune créatrice autochtone. Influencée par plusieurs artistes autochtones tout en conservant un solide ancrage dans sa propre éducation, elle continue d’apprendre sur son patrimoine et de le révéler dans chacune de ses créations.
pâkwêsikan sâkihtin: Bannock Is Love aborde le thème de la souveraineté alimentaire au moyen d’une recette traditionnelle : la préparation de la banique. Le film rappelle que les traditions culturelles ne nourrissent pas que le corps, mais l’âme et l’esprit d’un peuple également.
Gabrielle Côté est une cinéaste émergente de Montréal qui utilise le collage d’images comme outil d’observation sociale. Ses films révèlent sa fascination pour l’urbanisme et la vie collective, et montrent comment les paysages urbains façonnent nos modes de vie.
Vite vite vite! est un documentaire expérimental qui transforme des images réelles en tableaux surréalistes illustrant deux visions de la vie urbaine nordique. L’une est dominée par les voitures, l’argent, le temps et l’individualisme. L’autre est conçue pour favoriser le partage, les loisirs et l’inclusivité. Le contraste entre ces deux sociétés nous amène à nous interroger sur la manière dont l’urbanisme influence nos vies collectives.
Maxime Kornachuk est un animateur métis de la rivière Rouge, diplômé du programme de Communication multimédia de l’Université de Saint-Boniface, à Winnipeg. Sa culture, qui est au cœur de sa vie et de sa pratique, guide son exploration de l’animation image par image, par laquelle il rend hommage au riche héritage du perlage métis, comme en témoigne son film étudiant Nos fleurs en perles (2024). Puisant aussi dans sa formation en danse, il intègre la rotoscopie à son travail afin de créer un dialogue poétique entre le mouvement humain et la matière animée.
Là où nos fleurs poussent donne voix à des Métis et Métisses de tous âges qui cherchent à retisser un lien avec leur culture, marquée par le silence et l’effacement. Grâce à l’animation image par image de perles et à la rotoscopie, le film illustre comment chacune de ces histoires personnelles a semé la graine d’une identité collective qui reprend vie.
L’histoire derrière tout ça
Histoires souhaitées
Nous cherchons 5 cinéastes de 30 ans et moins pour créer un court métrage original sur ce que signifie être Canadienne, Canadien ou Autochtone aujourd’hui. Nous voulons que les aspects narratif, visuel et formel du film nous étonnent et nous inspirent. Nous voulons de la nouveauté.
Nous cherchons des conteuses et conteurs qui sont à l’écoute active du moment présent, mettent en question les idées reçues et proposent de nouveaux angles pour examiner ce que nous sommes, ce que nous devenons, et la façon dont nos histoires peuvent orienter l’avenir.
Nous voulons faire place à la diversité — régionale, culturelle, ethnique, politique, de genre et sexuelle — et à la représentation des gens de partout au pays. Nous tenons à ce que cette collection de films examine l’identité canadienne et l’identité autochtone, non pas comme un simple récit, mais comme une conversation féconde et multidimensionnelle.
Genres narratifs admissibles
Nous ne sommes pas à la recherche de films de fiction ou d’animation conventionnels. Nous sommes à la recherche d’approches, de formes et de formats documentaires innovants. Toutefois, en cette époque où les médias sociaux et les technologies innovantes règnent en maîtres et où la frontière entre réalité et imaginaire se brouille davantage de jour en jour, nous voulons explorer des pistes inédites qui s’ouvrent sur l’avenir.
Durée
Le film ne doit pas dépasser 10 minutes. On vise la concision. Tu veux faire encore plus court ? Si ça convient à ta création, on y va !
Langue
Nous allons choisir trois projets en anglais et deux projets en français.
FAQ
Chaque film se verra attribué un budget situé entre 150 000 $ et 250 000 $. Ce budget dépendra de l’échelle, de l’étendue et des paramètres du plan de production qu’auront établi l’ONF et le ou la cinéaste. Il englobera une somme d’argent comptant, les services de postproduction et les services de l’ONF. Les services de chaque cinéaste seront rémunérés et feront l’objet d’un contrat, conformément aux ententes habituelles entre l’ONF et les diverses guildes (GCR, WGC, ARRQ, SARTEC, etc.).
Les cinéastes dont la proposition sera choisie formeront une cohorte. Avant d’entreprendre la production, nous les rassemblerons à Montréal pour une semaine d’orientation, de réunions de création, de développement de la collaboration et du sentiment d’appartenance. Cette semaine aura lieu en décembre ou en janvier.
L’ONF s’attend à ce que chaque cinéaste assiste à la première mondiale de son film au TIFF en septembre 2026.
Dans l’intervalle, il se peut qu’on demande aux cinéastes de prendre part à des tables rondes, à des discussions ou aux événements de TIFF Next Wave. Leur présence sera prévue selon leur disponibilité, et la priorité ira au plan de production des films.
L’ONF assumera au besoin tous les frais de déplacement liés à ces activités.
Nous voulons offrir un espace à la prochaine génération de cinéastes et lui permettre de raconter des histoires d’ici à sa façon. Les cinéastes doivent avoir 30 ans ou moins au moment du dépôt de leur demande (et faire preuve de franchise à ce sujet). Mais si ton anniversaire tombe durant la production, pas de souci (c’est même plutôt chouette) !
Contenu :
Ce sont la diversité et l’originalité qui guideront nos choix. Nous voulons des projets qui repoussent les limites, des projets audacieux et innovateurs qui rendent hommage à l’étendue et à la diversité de ce pays. Notre évaluation tiendra compte du sujet, ainsi que des approches visuelle et narrative. Quelle est la force de l’histoire que tu racontes ? Qui es-tu et pourquoi es-tu la bonne personne pour raconter cette histoire ? Quel impact cette histoire aura-t-elle ?
Faisabilité :
Nous prendrons en considération la faisabilité du film et évaluerons s’il peut être terminé d’ici l’échéance prévue, c’est-à-dire juillet 2026. Pourrons-nous concrétiser les aspects narratif et visuel à l’intérieur du budget fixé ? Nous as-tu confirmé que tu seras disponible et que tu auras la capacité de consacrer la plus grande partie de ton année à réaliser ce film ? Est-ce que tu comprends et acceptes ce qu’implique la collaboration avec l’ONF et avec l’équipe ? L’ONF est un producteur et un distributeur : ce n’est pas un organisme de financement (même s’il financera entièrement ton film), et il nous faut avoir la certitude que nous avons une compréhension commune de ce que cela signifie.
Participation du public :
Nous voulons des projets auxquels de nouveaux publics pourront s’identifier. En quoi ton sujet est-il pertinent ? Comment ton approche et ton histoire susciteront-elles la participation de ton public cible et comment influenceront-elles ce public ?
Expérience :
Nous accueillons un large spectre d’expériences, mais la ou le cinéaste doit être en mesure de nous démontrer sa capacité de concrétiser sa proposition. Sur quelle expérience pourras-tu miser pour assurer la réussite de ton projet ? Peux-tu nous présenter des travaux antérieurs qui le démontrent ?
La principale personne avec laquelle tu collaboreras à l’ONF sera ton producteur ou ta productrice. Les producteurs et productrices de l’ONF feront partie du processus de sélection, parce que nous voulons effectuer les meilleurs jumelages possibles. Tu travailleras aussi avec les personnes qui assurent la production déléguée, l’administration, la coordination principale de la production, les relations de presse, le marketing et quelques autres spécialistes de l’ONF. Une productrice exécutive ou un producteur exécutif encadrera l’ensemble de l’initiative. De plus, si tu le souhaites, tu auras la possibilité de travailler avec une mentore ou un mentor.
Les films seront présentés en avant-première au TIFF en 2026.
Les films seront disponibles en ligne sur nfb.ca après leur première au TIFF en septembre.